La validation de la norme VSME : une bonne nouvelle pour les TPE/PME
Un contexte de recul réglementaire… mais pas de recul sur la RSE
Ces derniers mois, beaucoup ont retenu une information : le recul de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) avec des seuils revus à la hausse;
De quoi donner le sentiment que les obligations de reporting extra-financier s’éloignent… et que les petites entreprises sont (encore) moins concernées.
Pourtant, une autre décision est venue changer la donne : durant l’été, la Commission européenne a validé la norme VSME (Voluntary Standard for non-listed SMEs).

Qu’est-ce que la VSME ?
La VSME est une norme volontaire pensée pour les petites et moyennes entreprises. Elle repose sur 3 composantes clés :
- Un module de base obligatoire avec la collecte de données simples sur des sujets ESG essentiels (pratiques et politiques durables, consommation d’énergie, production de déchets, nombre de collaborateurs, accidents du travail, anti-corruption…)
- Un module complémentaire qui permet d’aller plus loin si l’entreprise le souhaite (objectifs de réduction des émissions de gaz à effets de serre, indicateurs d’inclusion, diversité de l’équipe dirigeante…)
- Un langage accessible et une approche flexible, adaptée aux ressources limitées des petites entreprises.
Contrairement aux obligations pesant sur les grands groupes via la directive CSRD, la VSME est facultative et proportionnée : chaque entreprise ne rapporte que sur les points pertinents pour son activité, selon le principe du « si applicable ».
Elle propose un cadre simplifié, clair et proportionné pour que les TPE/PME puissent :
- Évaluer et formaliser leurs engagements RSE,
- Répondre aux attentes croissantes de leurs partenaires grands comptes,
- Structurer une démarche sans se perdre dans la complexité de la CSRD.
En d’autres termes : même si la CSRD recule de part sa compléxité, la VSME ouvre la voie à une démarche accessible, adaptée et valorisante pour les plus petites structures.
Pourquoi c’est une opportunité pour les TPE/PME ?
Parce que les attentes des grands comptes ne reculent pas.
Les entreprises soumises à la CSRD auront toujours besoin de données de la part de leurs fournisseurs et partenaires. La VSME devient alors un langage commun qui facilite la relation. Elle permet d’homogénéiser les données remontées et ainsi de renforcer l’effet cascade.
Parce que la compétitivité se joue aussi sur la RSE.
Être en mesure de répondre simplement à des appels d’offres, de prouver son engagement ou de communiquer avec transparence est un avantage concurrentiel concret.
Parce que la norme donne une structure.
Trop d’entreprises veulent agir mais ne savent pas par où commencer. La VSME fournit un cadre clair, sans lourdeur, qui peut être rapidement mis en place.
Exemples concrets :
- Une PME du BTP peut valoriser sa gestion des déchets et sa politique de sécurité pour remporter un marché public.
- Une agence de communication peut rassurer une grande banque cliente sur sa gouvernance et son éthique.
- Un sous-traitant industriel peut fournir des données claires sur sa consommation d’énergie et ses actions de réduction de CO₂ pour rester dans la chaîne d’approvisionnement d’un grand groupe.
Et pour les experts-comptables ? Un nouveau terrain de jeu stratégique !
L’adoption de la VSME ouvre un champ d’intervention nouveau et stratégique pour les experts-comptables.
- Accompagnement et conseil : ils deviennent des partenaires essentiels pour guider les TPE/PME dans la mise en place d’un reporting simple, structuré et conforme, adapté à leurs besoins réels.
- Audit et fiabilité : la VSME valorise leur rôle dans la vérification extra-financière (données quantitatives, qualitatives, complétude), renforçant la confiance des partenaires (clients, financeurs, donneurs d’ordre).
- Nouveaux services : sa généralisation probable alimente la création de missions d’audit, de diagnostic et d’amélioration des pratiques durables, sources de valeur ajoutée et de différenciation.
C’est donc une nouvelle mission à forte valeur ajoutée, au croisement de la comptabilité, du conseil et de la RSE. Contrairement à l’audit CSRD, le rapport VSME peut se réaliser sans aides extérieures (société de conseil par exemple) notamment dans son module de base. En effet, une mission rapport VSME s’approche des missions réglementaires plus classiques avec un cadre accessible et structuré. La mission VSME présente également l’avantage d’être plus accessible pour le cœur du portefeuille client des cabinets d’expertise comptable : les TPE/PME.
ensō rse vous accompagne dans le déploiement de cette nouvelle mission. Nous avons créé ensō VSME (découvrez ce nouveau module en exclusivité sur le stand R461 du Congrès national de l’ordre des experts-comptables) pour rendre la VSME facile à déployer. Grâce à ce nouveau module, vous allez pouvoir proposer à vos clients un rapport VSME répondant à l’ensemble des critères de la norme VSME.
Résultat : vous proposez à vos clients TPE/PME un reporting clair, reconnu et prêt à être intégré dans les démarches de leurs partenaires grands comptes.
En conclusion : un petit pas pour les TPE/PME, mais un grand pas pour la RSE
L’adoption de la VSME est plus qu’une actualité réglementaire. C’est une porte d’entrée concrète vers la RSE pour des milliers de petites entreprises.
Même si la CSRD a reculé, la dynamique ne s’arrête pas. Au contraire : avec la VSME, les TPE/PME disposent enfin d’un cadre harmonisé pour transformer leurs engagements en véritable levier de compétitivité.
Retrouvez-nous au congrès National des Experts-comptables à Lyon du 17 au 19 septembre pour découvrir en exclusivité notre nouveau module.